La designer tasmanienne Lyn Hellewell transforme le tissu des chaises de l'Opéra de Sydney en sacs

Source : ABC Radio Hobart | Programme : Dimanches de Tasmanie

Lyn Hellewell : Ouvrir le paquet était amusant. Ensuite, j'ai dû travailler sur les contraintes de taille des pièces car elles proviennent, comme vous l'imaginez, de chaises de théâtre. Il y a comme un dossier de la taille d'une chaise et un morceau de siège. Nous pouvons probablement tous visualiser la taille approximative de ces morceaux. Et ils ne sont pas très gros. Nous avons donc dû travailler sur ce que nous pouvions réaliser avec les contraintes de taille et aussi avec les contraintes du type de tissu car c'est une sorte de tissu tissé assez épais qui a aussi l'avantage supplémentaire de s'effilocher assez facilement. C'était donc excitant, puis l'excitation s'est transformée en une sorte de peur qui tremble. Si cela répond à la question.

Lucie Coupe : Y avait-il une marge d’erreur ? Pourriez-vous fabriquer des sacs de test et voir comment cela a fonctionné ?

Lyn Hellewell : Dieu merci, oui. J'ai donc dû travailler un peu avec le tissu pour m'habituer à travailler simplement avec, car je n'avais jamais travaillé avec ce type de tissu auparavant. Il y avait quelques testeurs. Peut-être que je ne vous dirai pas combien. En fait, je peux vous dire combien. Très bien alors. Je vais avouer. D'accord. Donc je suis juste en train de jeter un oeil. Il y a une petite pochette, un sac type soirée, que je n'avais vraiment jamais fait auparavant. Il m'a donc fallu trois ou quatre tentatives pour vraiment peaufiner le design et l'amener à un niveau que je pensais être, vous savez, assez bon. Aucune pression pour entrer dans la boutique de l'Opéra. J’en avais donc assez pour m’entraîner un peu. Les autres sacs que j'ai fabriqués, les sacs de style fourre-tout, qui sont fabriqués à partir de banderoles publicitaires dans les rues, antérieurs, je pense, plus récents que ceux de Joan Sutherland, c'est une sorte de design que je fais beaucoup. Je me sentais donc beaucoup plus confiant pour aller de l’avant avec ceux-là. Mais cela a été une formidable expérience d’apprentissage et aussi une formidable expérience en général.

Lucie Coupe : Ouais. Savez-vous quel âge a ce revêtement du théâtre Joan Sutherland ?

Lyn Hellewell : J'ai cherché sur Google ce matin et je n'ai rien trouvé. Mais c'est un tissu assez robuste. J'imaginerais donc qu'il était sur ces sièges depuis un certain temps. Cela dit, avant que tout le monde ne réfléchisse, eww, cela pourrait être assez minable avec des gens assis dessus toutes ces années. Évidemment, tout était méticuleusement nettoyé, méticuleusement retiré des sièges en premier lieu, ce qui était intéressant. Donc, en 2017, l’Opéra pensait évidemment : « Nous pourrions avoir la chance de faire quelque chose avec ça un jour. Tout a donc été méticuleusement retiré des sièges et magnifiquement nettoyé.

Lucie Coupe : Quel projet spécial sur lequel travailler et tellement cool que vous, en tant que Tasmanien, avez fini par en avoir l'opportunité étant donné qu'il s'agit de l'Opéra de Sydney. Avez-vous eu votre mot à dire sur ce à quoi ressemblerait le produit final ou était-ce également réalisé par l'Opéra ?

Lyn Hellewell : Je leur ai proposé vraiment parce qu'ils m'ont en quelque sorte donné une idée du genre de chose qu'ils aimeraient. Mais ensuite, cela était aussi en quelque sorte guidé par le tissu lui-même, par ce que nous pouvions et ne pouvions pas faire. Donc, la pochette était en fait une idée qui m'est venue et à mi-chemin de la couture, je pensais à moi et à mes grandes idées. Donc c'était en partie guidé, c'était en quelque sorte une chose à trois, eux, moi et les matériaux ont en quelque sorte guidé ce à quoi nous avons abouti. Oh, je voulais aussi mentionner l'aspect de la réutilisation. J'ai essayé de fabriquer les sacs autant que possible à partir de matériaux recyclés. Donc le genre de partie intérieure des pochettes ou le renfort, vous savez, pour qu'ils ne soient pas souples en gros, est également fabriqué à partir d'une autre bannière de l'Opéra qui ressemble à un filet en plastique ou en vinyle. Et puis j'ai fabriqué de petits pompons pour les sacs qui sont fabriqués, comme vous le faites, à partir d'un revêtement d'étang recyclé provenant d'une pépinière de plantes aquatiques.

Lucie Coupe :